Aujourd'hui c'est 2,50 hectares de fraises en libre cueillette qui vous sont proposés, soit plus de 25km de rangs de fraisiers. Nous utilisons 3 à 4 variétés sélectionnées pour le goût et la vigueur des plants.

Explications

Nous repiquons environ 70 ares de fraisiers tous les ans, et donc nous en détruisons 70 ares aussi. Nous gardons les pieds 3 ans. Vous avez peut être remarqué que le champ n'était jamais au même endroit : c'est pour la rotation. C'est en effet un des facteurs clé de la réussite des fraisiers en plein champs. Il est nécessaire de laisser une période de repos de 7 à 8 ans entre deux cultures de fraises pour éviter des maladies racinaires.

Nous ne traitons jamais les fraises contre les ravageurs : pucerons, acariens... En effet, nous pensons qu'un équilibre se créé en plein champs : les insectes auxiliaires finissent pas résoudre d'eux même les problèmes liés aux ravageurs. Un traitement insecticide serait, selon nous, au contraire une solution de facilité court terme car cela résout un problème rapidement (destruction des ravageurs), mais ce problème réapparaît plus vite (les auxiliaires ont eux aussi disparu, la place pour les nouveaux ravageurs est toute faite). En laissant les auxiliaires agir, il faut être plus patient, accepter un peu de perte, mais le problème ne revient pas et nous n'avons pas à utiliser d'insecticide.

Le travail le plus difficile est le désherbage. En effet, nous travaillons sans paillage plastique afin de se passer de fongicides mais le désherbage est plus difficile. Nous utilisons une combinaison d'outils afin de tuer les mauvaises herbes au stade les plus jeunes : désherbage thermique, dents kress, herses étrilles, dents étoiles. En 2023 on investit même dans un arracheuse d'herbe à pneu! Ce sont autant d'outils différents qui nous permettent de désherber les fraisiers. Un traitement chimique est dans de très rares cas appliqué contre les graminées en période estivale (8 à 10 mois avant la récolte et donc, bien avant la formation du fruit). Mais les résultats sont rarement parfaits, surtout pour certaines mauvaises herbes qui s'enracinent rapidement (orties, chardons...) ou qui se multiplient vite (mourons des oiseaux). Le travail principal chez nous se fait donc à la binette, par équipe de 3 à 5 personnes, pour garder le moral face à l'ampleur de la tâche. Nous recherchons les variétés les plus vigoureuses pour faciliter ce travail. En effet, plus le plant de fraisier couvre le rang, moins l'herbe peut se développer.

Nos fraises sont donc de pleine saison, elles poussent en fonction du soleil et ne sont pas "forcées". Notre travail a toujours pour but de valoriser leur goût et leur qualité.

Nouvelle technique utilisée depuis 2016

Cette année, nous avons essayé de déployer un champignon antagoniste pour lutter contre un autre champignon (appelé le "Botrytis" plus connu des maraîchers et jardiniers sous le nom de "pourriture grise"). Le Botrytis est responsable de lourdes pertes en fraises dans nos champs en condition humide. La plupart des plantes sont menacées par le botrytis, notamment les fruits et les légumes mais aussi certaines fleurs.

Le champignon antagoniste que nous avons utilisé est un champignon naturellement présent dans certains sols. Il s'enroule autour des champignons pathogènes puis les pénètre pour les parasiter. C'est une méthode naturelle, aussi appelée "utilisation d'auxiliaires naturels", et autorisée en culture biologique pour lutter contre les ravageurs et se passer de produit chimique.

C'est un moyen de lutte biologique homologué et sans classement toxicologique et sans résidu. Ce champignon est bénéfique car n'a aucune action directe sur les fraisiers et sur les fraises mais assure une protection contre des organismes qui eux, peuvent agir de façon négative sur la plante et les fruits.